Un petit clin d’œil pour évoquer la skyline lyonnaise avec ce montage photographique mélangeant les deux tours lyonnaises surnommées le crayon et la gomme !
Le « crayon », premier véritable building lyonnais dépassant les 100 mètres de haut a été effacé des tablettes par la « gomme » seulement 40 ans plus tard !
Une nouvelle tour « To-Lyon », arrivée en 2023, est venue s’insérer dans le trio de tête, rabattant les cartes de la skyline lyonnaise, mais elle n’a pas encore eu le temps de nourrir l’imaginaire des gones.
Faisons le point sur les 5 tours qui dépassent les 100 mètres de haut dans le quartier d’affaires de Lyon Part-Dieu.
La Skyline de Lyon
Incity, met la gomme en tête
En 2015, la tour Incity, conçue par les architectes Valode & Pistre et AIA, devenait la plus haute tour de Lyon avec ses 202 m (en prenant en compte le sommet de son mât de 50 mètres).
Elle a été rapidement surnommée « la gomme » par les lyonnais, en raison de sa forme biseautée et parce qu’elle venait s’ajouter à une autre tour évoquant un crayon.
La tour Incity, en 2023, est la cinquième plus haute tour de France, après 4 tours parisiennes : 3 tours situées dans le quartier de Paris La Défense et la tour Montparnasse.
Dégommage de piétons ?
Des petits défaut présents dans une partie des vitrages de la façade ont causé à plusieurs reprises la chute de bris de verre !
Sous l’effet de la chaleur, des micros bulles présentes dans le verre se dilatent et provoquent des fissures puis des éclats de verre trempé.
Une quinzaine de vitrages ont été touchés pendant les 3 premières années.
Depuis, une protection extérieure à été ajoutée en bas de la tour côté Est, au dessus du trottoir public, afin de protéger les passants !
To-Lyon, taille à son tour le crayon
Culminant à 170 mètres, la tour « To-Lyon » est désormais la deuxième plus haute tour de Lyon, dépassant la mine de la tour crayon de seulement 5 m !
Édifiée en 2023, la tour To-Lyon de l’architecte Dominique Perrault, l’auteur de la BNF à Paris, devait a l’origine être double et s’appeler la Two Lyon.
Elle est décrite par son concepteur comme un monolithe noir évoquant la pierre obsidienne mais elle prend finalement en photo plutôt des tons bleu nuit.
La tour est construite dans le prolongement de la nouvelle gare de la Part-Dieu à la place de l’ancien l’hôtel Athéna, terminant la skyline de Lyon à l’Est de la Part-dieu.
Tour Part-Dieu, un crayon taillé avec mesure
Au moment de sa construction, l’architecte américain Araldo Cossutta avait veillé à ce que le sommet de cette tour ne dépasse pas celui de la basilique Notre-Dame de Fourvière, érigée au sommet de la colline qui surplombe Lyon. Avec ses 165 mètres, c’est désormais la troisième plus haute tour de Lyon.
Si elle est appelée communément la Tour de la Part-Dieu, selon la génération de Lyonnais à qui vous vous adressez, vous pourrez entendre plusieurs noms différents :
de tour du Crédit Lyonnais, comme elle s’appelait à l’origine, elle a changé de nom commercial en fonction des enseignes accrochées sur ses flancs, devenant la tour LCL puis aujourd’hui, la tour Radisson, du nom de l’hôtel qui se trouve à son sommet.
Mais c’est avec son surnom, « le crayon », en rapport avec sa forme ronde et pointue, que beaucoup de Lyonnais préfèrent la désigner encore aujourd’hui.
La tour crayon, reste iconique dans le ciel lyonnais, de par son ancienneté, sa position centrale, sa couleur rouge brun donné par une pierre volcanique et son dôme vitré pointu.
Elle a dominé Lyon pendant près de quarante ans, de 1977 à 2015.
Illuminée, la tour se transforme parfois en bougie à l’occasion de la fête des lumières de Lyon qui a lieu chaque année début décembre.
Avec un restaurant et un hôtel situés à son sommet, elle offre l’une des plus belles vue panoramique sur Lyon et sur la chaîne des Alpes.
Tour Silex 2, en extension
En 2021, la tour de bureaux Silex 2, conçue par Ma Architectes et Arte Charpentier, atteint la hauteur de 129 mètres (111 m sans sa flèche). Elle se retrouve désormais en quatrième place dans la hiérarchie des tours lyonnaises de plus de 100 mètres.
Le Silex 2 est la réhabilitation d’une ancienne tour sur laquelle est venu s’ajouter une extension verticale plus étroite avec une trame d’angle métallique évoquant un pantographe.
L’arrière du silex 2 cache l’ancienne tour en béton d’EDF qu’une structure métallique est venue recouvrir.
Moins haut, plus d’Oxygène !
La Tour Oxygène, conçue par l’agence d’architecture Arte Charpentier, qui atteint 115 mètres, est la cinquième tour la plus haute de Lyon.
Construite en 2010 sur l’une des rares parcelle de terrain restée libre dans le quartier, la tour Oxygène est reliée directement au centre commercial de la Part-Dieu.
Elle intègre une galerie de commerces qui contribue à la constitution du plus grand centre commercial de France, de par le nombre de magasins.
C’est l’une des première tour de centre-ville en France qui ait été conçue avec une ambition environnementale.
Toutes les photographies de cet article sont fournies par Thierry Allard, photographe d’architecture au studio photo Zebureau qui propose aussi des retouches photos spécialisées pour le secteur immobilier.
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La tour prend la tour
Eiffel et mat ?
La tour métallique de Lyon, qui constitue encore aujourd’hui le point le plus haut de la ville de Lyon n’est pas l’œuvre de Gustave Eiffel mais elle est bien inspirée de la fameuse Tour Eiffel parisienne.
Construite pour l’Exposition Universelle lyonnaise de 1894 au sommet de la colline de Fourvière, elle se visitait jusqu’en 1953, grâce à un ascenseur hydraulique, et a été transformée ensuite en tour de radio communication.
La tour de Fourvière à Lyon est-elle plus haute que la Tour Eiffel ?
La tour métallique de Fourvière fait 86 mètres de haut (101 m avec son antenne) et elle est construite pratiquement au sommet d’une colline dominant Lyon à l’altitude de 291 m.
Sans son antenne, elle culmine à 372 m d’altitude par rapport au niveau de la mer. Elle est donc toujours plus haute que le sommet de la Tour Eiffel qui ne pointe « qu’à » 357 m d’altitude (324 mètres de haut + 33 m d’altitude) !
Photographies et textes : Thierry Allard, tous droits réservés.
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