En cette année 2024, la biennale d’Art Contemporain de Lyon prend ses aises et investit, en plus du traditionnel MAC (Musée d’Art Contemporain), un nouveau lieu d’exposition à La Mulatière : « Les Grandes Locos ».
Le thème de cette dix-septième biennale, « Les voix des fleuves – Crossing the water », se définit comme une une mise en lumière des relations entre les êtres et/ou leur environnement.
L’occasion pour moi de mélanger quelques visiteurs, façon street photo, au milieu de vues d’expositions.
Les Grandes Locos tirent leur nom d’un ancien centre technique accueillant les trains de la SNCF.
Ces immenses entrepôts deviennent le nouveau lieu culturel qui va compter à Lyon dans les années à venir.
Après avoir déjà accueilli pour la première fois en 2024 le festival de musique électronique des Nuits Sonores, ils accueilleront aussi désormais les biennales lyonnaises d’art contemporain et de danse.
Les images « valant 1000 mots », voici un court extrait de ma traversée de l’exposition présentée aux Grandes Locos.
Parmi les dizaines d’œuvres exposées, beaucoup sont interactives ou constituent des expériences à vivre ou le spectaculaire côtoie parfois le minimaliste.
Au Grandes Locos, rien ne sert de courir, il faut partir à point et prévoir au moins une 1/2 journée complète pour apprécier et/ou comprendre toutes les œuvres.
Lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, dit un autre proverbe célèbre.
Il faut donc aller chercher plus loin que ce que l’on voit et s’intéresser au sens de la sculpture qui nous accueille : réalisée à partir du moulage d’avant-bras de femmes de différentes générations, elle évoque les droits des femmes dans nos sociétés contemporaines, entre silence et révolte.
Ces doigts tendus viennent s’opposer à l’œuvre de néons parcourant la voute des Grandes Locos, qui prône plutôt la résilience et l’acceptation de son sort et de sa destinée.
Parmi les œuvres à message post #metoo, Clara Lemercier Gemptel à recueilli des témoignages de femmes qui ont subi des rapports de force et de domination dans leur travail.
Œuvre la plus oppressante de l’exposition des Grandes Locos, la vidéo mélange le vacarme d’une chaine de pressing avec des discours évoquant la souffrance physique ou psychique.
D’autres œuvres à la signification moins évidente permettent aux plus jeunes d’en prendre possession avec insouciance, comme ici, au milieu de colonnes qui évoquent pourtant la destruction et la guerre en Afghanistan…
Les enfants s’ébahissent parfois ou sont impressionnés, quand ils ne sont pas littéralement transportés… devant certaines œuvres.
L’artiste Nefeli Papadimouli s’intéresse à la relation aux corps dans l’espace commun en réalisant des sculptures en tissu que des performeur-euses viennent parfois habiter.
A venir prochainement : des vues d’expositions de la 17e biennale d’Art de Lyon au Musée d’Art Contemporain.
Découvrir la programmation complète des œuvres présentées aux Grandes Locos (jusqu’au 5 janvier 2025).
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